[Jeu] C'est l'histoire d'un type...

Et pourquoi la vedette devrai être un mec d'abord ?


Prochain mot : Sentier

[...] soudain un trou s'ouvre sous mes fesses. Je me sens tomber, d'abord très vite, et puis de plus en plus lentement. Sans que je m'en rende compte, je me suis mis à planer. J'aperçois le sol quelques mètres plus bas. Je décide d’atterrir ; j'essaye, le plus délicatement possible, de me poser. Je tombe lourdement sur les fesses au milieu d'un verger où serpente un ruisseau. J'y plonge et décide qu'il sera mon sentier. Un sentier, en un peu plus humide dirons-nous. Au bout de quelques heures, j'ai comme l'impression que le paysage se grime. Il se moque de moi. J'essaye de sortir de l'eau, mais le courant est bien trop fort...

Prochain mot : Renard

Mais le courant est bien trop fort. Ainsi, je décide de me laisser emporter par les forces de la nature quand soudain j'aperçois une branche d'arbre. Je la saisis de toute mes forces et m'y accroche comme çi ma vie dépendait de cette stupide branche (quoi qu'effectivement ma vie dépend bien de cette branche...) . Après moult efforts, j'arrive enfin à m'extirper du ruisseau. Je suis si soulagé d'être encore en vie que je me met à faire ma danse de la joie qui ne dure pas puisque qu'un renard se tient immobile devant moi ...

Prochain mot : Village

Je stoppai de suite la danse (quelque peu stupide, entre nous) que j'étais en train d'effectuer, et fixai celui qui venait de me surprendre d'un air curieux. J'allais m'approcher de lui, lorsque je vis soudain qu'il était doté d'une dentition hors du commun. Je fis un brusque mouvement en arrière, pris de peur. C'est alors que je m'aperçu que cet animal n'était pas un mignon petit renard, mais un énorme loup sur lequel on avait renversé un gros pot de peinture orange. Sans me demander le pourquoi du comment de cette abération, je pris mes jambes à mon coup et courru en direction du village le plus proche. Quelques minutes plus tard, je me retrouvais au centre du-dit village, mais bizarrement, le loup-renard n'était plus à mes trousses. Les habitants me demandèrent pourquoi je débarquais comme cela dans leur paisible lieu de vie. Je leur raccontai aussitot mon aventure, les bonbons tombés du ciel, le loup à la peinture... Ils me prirent immédiatement pour un fou, et m'assomèrent (encore une fois)...

Prochain mot : mouchoir

Le réveil est dur. J'ai l'impression d'être sur un bâteau qui tangue et tangue encore puis les souvenirs me revient lentement. Je me redresse, il fait noir et je me sens tout de suite opressée par cet endroit lugubre. Je tate le sol et touche quelque chose. Je pousse un cri de surprise mais me reprends en pensant que cette réaction est idiote. Le "quelque chose" est fin petit et carré. Un mouchoir. Je le range dans ma poche, il pourrait toujours servir. Je me lève complètement et tend les bras devant moi, il devrait y avoir une ouverture quelque part, non ? J'avance de deux trois pas et touche une surface lisse et froide. Je le longe avec apréhension. Le stress monte, et j'ai soudain peur de recroiser ces maudits villageois qui m'ont pris pour un... un... un quoi déjà ? Peu importe. J'avance à taton, craignant de rencontrer quelque de plus bizarre qu'un vieux mouchoir. J'entrevois un point blanc et comprends que c'est une lumière. Alors je me mets à courir.



Prochain mot : Mort.

Je cours, je cours de plus en plus vite, comme si ma vie en dépendait (peut-être es-ce d'ailleurs le cas ?). Plus je cours, et plus la lumière semble s'éloigner, plus je perd espoir. Le doute commence à s'emparer de moi. Ou suis-je ? Qui suis-je ? Suis-je... mort !? Non, impossible. Au bout de plusieurs heures de cours, je m'écroule sur le sol. De toute façon, cette course folle ne sert strictement à rien : il faut se rendre à l'évidence, je suis bloqué dans cet endroit. La détresse commence à m'envahir, mais je tente de me contrôler, de garder mon sang froid. Je repense à tout ce qui m'est arrivé depuis cette maudite pluie de bonbons... et là, n'en pouvant plus, je fond en larmes. Au diable le pathétique, je ne sais plus au je suis, je suis perdu, je suis seul... Je met une main dans ma poche, et en ressort le mouchoir de toute à l'heure. Je le fixe. Longtemps. Puis tout d'un coup, je me met à lui parler, de ma vie, de mon malheur, de mon désespoir. Au bout d'un moment, extenué, je m'endors en n'arrivant pas à croire que je viens de me confier à un mouchoir...


Mot suivant : Spaghettis

Mon sommeil est lourd et rapidement je me mets à rêver. Je n'aime pas ça, à chaque fois je crois tomber, de plus en plus profond dans uns sorte de miasme visqueux qui me retient longtemps et me libère d'un seul coup. Et cette fois je rêve de spaghettis, ces longs fils de pâtes dont la sauce dégoulinent doucement, me donnant un mal de cœur pesant. La sauce bolognaise m'englobe et me tire dans sa suite. Je ne veux plus résister, j'en ai marre de lutter continuellement. Je ne sais plus ce qu'il m'arrive, j'oublie...
C'est alors que je me réveille et qu'un gong résonne, faisant tourner ma tête à m'en couper le souffle. Je me plie en deux. J'attends. Mon ventre se noue, comme si j'attendais quelque chose, quelque chose qui ne viendrait surement pas. J'ai faim, soif... Je veux rentrer chez moi. Mais... Ai-je quelque part où rentrer, une maison ?


Mot suivant : suinter