[Récit] Charmant violent
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[Récit] Charmant violent
Voici un récit que j'ai écrit il y a quelques temps maintenant. Dites-moi ce que vous en pensez.
Charmant violent
Je me souviendrai toujours du jour où je t’ai rencontré. Je venais de perdre brutalement mon ex. Assassiné par des imbéciles intolérants… Six mois de relation. J’eus beaucoup de mal à m’en remettre. Même un an après, je revoyais encore la scène et je pleurais. Comme au premier jour. Personne n’avait réussi à atténuer la douleur. Personne à part toi.
Je t’ai rencontré un an après le lâche assassinat de mon ex. Nouvel accès de déprime en raison de l’anniversaire. J’ai décidé de sortir prendre l’air pour me changer les idées. Là où je n’avais mis les pieds depuis ma rencontre avec lui. Pour éviter d’y repenser et de replonger dans cet état de mélancolie avancée. Je me suis arrêté dans un parc et me suis assis sur un banc. Mon baladeur jouait Annie Cordy, Henri Salvador et Carlos en alternance. Leurs chansons, légères, m’empêchaient d’avoir de sombres pensées. Le regard perdu dans le vague, je ne pensais à rien. Les fesses posées sur ce banc froid, je ne bougeais pas. Seules mes paupières et ma respiration montraient que je vivais encore. Tu es passé devant moi.
A ce moment-là, je ne savais pas que tu allais devenir une des mes histoires les plus marquantes. En voyant ce jogger que tu étais, je ne me doutais même pas que je te reverrais un jour.
Pourtant, tu es repassé devant moi. Une deuxième fois. Une troisième puis une quatrième. A la cinquième, tu t’es arrêté. Je te reconnaissais à cause de ton bonnet et de ton écharpe flashy. Immanquable. Tu t’es stoppé un peu plus loin puis tu as fait demi-tour et tu es venu m’aborder.
- Vous n’avez pas l’air d’être dans votre assiette. Tout va bien ?
Ta voix douce est passée au travers des notes pour venir faire vibrer mes tympans et ce son mélodieux a déclenché un divin frisson qui a parcouru mon dos. J’ai ôté mes écouteurs en tournant mon visage vers toi. Diable que tu étais beau. On aurait dit un prince charmant tout droit sorti des contes de fées. Je suis resté bouche bée un instant puis je me suis repris et t’ai répondu :
- Pas spécialement. J’ai perdu mon ex il y a un an. J’essaie de ne pas trop y penser pour éviter d’avoir mal.
- Rupture difficile ?
- Non. Il n’y a pas eu de rupture. Il a été assassiné.
Ton visage se figea. On pouvait y lire la surprise et l’intérêt…Avais-je vraiment bien lu ? Était-ce vraiment de l’intérêt ?
Nous avons discuté longtemps. Tu m’as offert un verre puis ton numéro. Quand nous nous sommes séparés, j’avais le cœur plus léger. Une sensation que je n’avais ressentie depuis longtemps m’a envahi.
Nous nous sommes revus quelques jours plus tard puis régulièrement. Chaque instant passé avec toi était magique. En ta présence, j’oubliais mon ex et la douleur que sa perte m’avait causée. Enfin, je n’oubliais pas totalement mon ex. C’était difficile et il ne le souhaitait pas. Mais du moins, il prenait moins d’importance quand j’étais avec toi, Sean.
Sean ! Tu n’es pas le genre d’hommes que j’aimais. Physiquement du moins. Mais tu avais quelque chose qui m’attirait. Je n’ai jamais su ce que c’était. En y réfléchissant bien, je pense que c’était ton attention envers moi, ta tendresse, ton sourire et ton regard doux.
Tu m’as tellement séduit que je t’ai surnommé Charmant. J’avais trouvé mon Prince. Le Prince dont tout le monde rêve.
Mon amour pour toi me laisse des traces ineffaçables.
Un jour, tu m’as proposé de nous installer ensemble. J’ai accepté.
Plus le temps passait, plus je me sentais honteux d’être en compagnie de l’homme idéal. Parce que tu l’es.
Un an. Un an de collocation. Puis j’ai rencontré Clément.
J’étais là assis sur ce siège. Étais-je assis à la place occupée par Véronique Courjault il y a quelques années ? Je me sentais coupable. L’assistant de mon avocat me disait que je ne l’étais en rien. Que c’est toi qui devrais avoir honte. Toi le coupable. Toi ! Toi ! Toi ! Pas moi !
Tu as bien fait les choses. A croire que ton attitude était préméditée. Lentement, tu m’as isolé de mes proches. Lentement, tu m’as réduit à un état de dépendance à ta personne. Lentement, tu as commencé à dévoiler ta véritable nature, jusqu’à la montrer complètement. Je ne disais rien. Pas un mot. J’encaissais en silence.
A chaque coup, la honte. Plus tu frappais fort, plus j’avais honte. Chaque coup était, pour moi, un moyen de me faire comprendre que mon attitude te déplaisait, qu’il fallait que je change.
Pendant des mois, tu laissais des traces sur mon corps. Traces qui me rappelaient que, sans toi, j’étais un moins que rien, que tu étais mon maître, que je t’appartenais.
Mais j’ai accumulé de la souffrance, de la colère, de la haine. Jusqu’à ce fameux jour où j’ai rencontré Clément. Il m’a tendu la main et m’a remonté vers le haut.
Tu as levé la main sur moi. Encore une fois. Mais une fois de trop. Tu ne l’as pas vu venir mais, en voyant ton expression, j’ai vu que tu l’as senti. Forcément, un couteau de cuisine aussi large, on le sent passer.
Cet acte nous a valu une injonction de mise à distance à tous les deux. Ah ah ah ah ah ! Puis l’affaire est allée au tribunal. J’espère que tu vas te souvenir de cette sanction et qu’elle te fera passer l’envie de venir te venger. Si ce n’est pas le cas, je serai là avec un autre couteau de cuisine, acheté spécialement pour l’occasion. Un similaire à celui que tu connais. Couteau que je te planterai dans le cœur si tu tentes quoi que ce soit contre moi.
Le plus drôle dans cette histoire, c’est que je pensais avoir trouvé le Prince charmant mais que celui-ci se trouve être un homme violent. Pourtant, je t’aime.
Charmant violent
Je me souviendrai toujours du jour où je t’ai rencontré. Je venais de perdre brutalement mon ex. Assassiné par des imbéciles intolérants… Six mois de relation. J’eus beaucoup de mal à m’en remettre. Même un an après, je revoyais encore la scène et je pleurais. Comme au premier jour. Personne n’avait réussi à atténuer la douleur. Personne à part toi.
Je t’ai rencontré un an après le lâche assassinat de mon ex. Nouvel accès de déprime en raison de l’anniversaire. J’ai décidé de sortir prendre l’air pour me changer les idées. Là où je n’avais mis les pieds depuis ma rencontre avec lui. Pour éviter d’y repenser et de replonger dans cet état de mélancolie avancée. Je me suis arrêté dans un parc et me suis assis sur un banc. Mon baladeur jouait Annie Cordy, Henri Salvador et Carlos en alternance. Leurs chansons, légères, m’empêchaient d’avoir de sombres pensées. Le regard perdu dans le vague, je ne pensais à rien. Les fesses posées sur ce banc froid, je ne bougeais pas. Seules mes paupières et ma respiration montraient que je vivais encore. Tu es passé devant moi.
A ce moment-là, je ne savais pas que tu allais devenir une des mes histoires les plus marquantes. En voyant ce jogger que tu étais, je ne me doutais même pas que je te reverrais un jour.
Pourtant, tu es repassé devant moi. Une deuxième fois. Une troisième puis une quatrième. A la cinquième, tu t’es arrêté. Je te reconnaissais à cause de ton bonnet et de ton écharpe flashy. Immanquable. Tu t’es stoppé un peu plus loin puis tu as fait demi-tour et tu es venu m’aborder.
- Vous n’avez pas l’air d’être dans votre assiette. Tout va bien ?
Ta voix douce est passée au travers des notes pour venir faire vibrer mes tympans et ce son mélodieux a déclenché un divin frisson qui a parcouru mon dos. J’ai ôté mes écouteurs en tournant mon visage vers toi. Diable que tu étais beau. On aurait dit un prince charmant tout droit sorti des contes de fées. Je suis resté bouche bée un instant puis je me suis repris et t’ai répondu :
- Pas spécialement. J’ai perdu mon ex il y a un an. J’essaie de ne pas trop y penser pour éviter d’avoir mal.
- Rupture difficile ?
- Non. Il n’y a pas eu de rupture. Il a été assassiné.
Ton visage se figea. On pouvait y lire la surprise et l’intérêt…Avais-je vraiment bien lu ? Était-ce vraiment de l’intérêt ?
Nous avons discuté longtemps. Tu m’as offert un verre puis ton numéro. Quand nous nous sommes séparés, j’avais le cœur plus léger. Une sensation que je n’avais ressentie depuis longtemps m’a envahi.
Nous nous sommes revus quelques jours plus tard puis régulièrement. Chaque instant passé avec toi était magique. En ta présence, j’oubliais mon ex et la douleur que sa perte m’avait causée. Enfin, je n’oubliais pas totalement mon ex. C’était difficile et il ne le souhaitait pas. Mais du moins, il prenait moins d’importance quand j’étais avec toi, Sean.
Sean ! Tu n’es pas le genre d’hommes que j’aimais. Physiquement du moins. Mais tu avais quelque chose qui m’attirait. Je n’ai jamais su ce que c’était. En y réfléchissant bien, je pense que c’était ton attention envers moi, ta tendresse, ton sourire et ton regard doux.
Tu m’as tellement séduit que je t’ai surnommé Charmant. J’avais trouvé mon Prince. Le Prince dont tout le monde rêve.
Mon amour pour toi me laisse des traces ineffaçables.
Un jour, tu m’as proposé de nous installer ensemble. J’ai accepté.
Plus le temps passait, plus je me sentais honteux d’être en compagnie de l’homme idéal. Parce que tu l’es.
Un an. Un an de collocation. Puis j’ai rencontré Clément.
J’étais là assis sur ce siège. Étais-je assis à la place occupée par Véronique Courjault il y a quelques années ? Je me sentais coupable. L’assistant de mon avocat me disait que je ne l’étais en rien. Que c’est toi qui devrais avoir honte. Toi le coupable. Toi ! Toi ! Toi ! Pas moi !
Tu as bien fait les choses. A croire que ton attitude était préméditée. Lentement, tu m’as isolé de mes proches. Lentement, tu m’as réduit à un état de dépendance à ta personne. Lentement, tu as commencé à dévoiler ta véritable nature, jusqu’à la montrer complètement. Je ne disais rien. Pas un mot. J’encaissais en silence.
A chaque coup, la honte. Plus tu frappais fort, plus j’avais honte. Chaque coup était, pour moi, un moyen de me faire comprendre que mon attitude te déplaisait, qu’il fallait que je change.
Pendant des mois, tu laissais des traces sur mon corps. Traces qui me rappelaient que, sans toi, j’étais un moins que rien, que tu étais mon maître, que je t’appartenais.
Mais j’ai accumulé de la souffrance, de la colère, de la haine. Jusqu’à ce fameux jour où j’ai rencontré Clément. Il m’a tendu la main et m’a remonté vers le haut.
Tu as levé la main sur moi. Encore une fois. Mais une fois de trop. Tu ne l’as pas vu venir mais, en voyant ton expression, j’ai vu que tu l’as senti. Forcément, un couteau de cuisine aussi large, on le sent passer.
Cet acte nous a valu une injonction de mise à distance à tous les deux. Ah ah ah ah ah ! Puis l’affaire est allée au tribunal. J’espère que tu vas te souvenir de cette sanction et qu’elle te fera passer l’envie de venir te venger. Si ce n’est pas le cas, je serai là avec un autre couteau de cuisine, acheté spécialement pour l’occasion. Un similaire à celui que tu connais. Couteau que je te planterai dans le cœur si tu tentes quoi que ce soit contre moi.
Le plus drôle dans cette histoire, c’est que je pensais avoir trouvé le Prince charmant mais que celui-ci se trouve être un homme violent. Pourtant, je t’aime.
Rhada.- Câlineur officiel du Roi
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